Présentation
L´Église n´a point vocation à punir, mais ne saurait ignorer des délits lorsqu´ils sont commis par ses membres. Elle n´a pas non plus à céder au syndrome de Stockholm, ni à laisser des fidèles faire l´objet d´accusations, voire de lynchages médiatiques, sans veiller au respect du droit naturel de la défense et, le cas échéant, au procès équitable. Entre laxisme et rigorisme se situe l´espace du droit et de la justice dont l´Église se doit d´être l´authentique miroir.
Après une analyse de la crise d´efficience du droit pénal de l´Église, cette étude invite à une réappropriation du principe même de son existence, énoncé au canon 1311 du Code de droit canonique de 1983. La justice ecclésiale s´inscrit dans la perspective d´une espérance laissant toujours le dernier mot à la puissance transformante de « l´amour plus fort que la mort, plus fort que le péché et que tout mal » (Jean-Paul II).
La lumière du Christ ne montre les ombres que pour nous en libérer en esprit et en vérité.